Campagne de sensibilisation : « Sur la route comme en dehors, le respect s’impose ! »
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La Sofico lance une campagne de sensibilisation durant tout le mois d’avril visant à imposer le respect à nos agents qui entretiennent et réhabilitent les grands axes. En effet, dans l’exercice de leurs fonctions, ces travailleurs sont beaucoup trop souvent confrontés à de la violence verbale et/ou physique. Ces actes de violence sont le plus couramment effectués par les usagers des routes en chantier. En cette période chargée en termes de rénovation de voiries, la Sofico a décidé de mettre en place cette campagne afin de sensibiliser les usagers et de redonner aux travailleurs une image d’êtres humains qui font simplement leur travail. Un travail qui consiste d’ailleurs, à terme, à rendre la vie des usagers plus facile et plus sécurisée.

Grâce à cette campagne, la Sofico rappelle également l’importance du respect de la signalisation d’un chantier qu’il soit régional ou communal par ailleurs. En effet, il est légalement obligatoire de ralentir à proximité d’un chantier. Pourtant, chaque année, 4 décès et 177 blessés sont recensés sur les autoroutes wallonnes à proximité d’un chantier. Et au niveau national, 3 camions absorbeurs de choc (camions accompagnant des chantiers de courte durée) sont endommagés tous les jours à cause d’accidents de circulation.

Suite à de nombreux témoignages, il a été constaté que la plupart des agents sont quotidiennement victimes d’insultes proférées depuis les véhicules qui traversent les chantiers. Régulièrement, des usagers tentent de forcer le passage barré d’une route en chantier alors même que des ouvriers travaillent sur cette route. Les travailleurs sont également victimes d’agressions physiques. Elles restent certes plus rares mais malgré tout, elles participent à ce climat d’insécurité que nos ouvriers doivent supporter tous les jours sur leur propre lieu de travail.

Dans le cadre de la campagne, la Sofico a rendu publics deux témoignages anonymes de deux agents de chantiers ayant subi des agressions physiques par des usagers qui avaient forcé le passage de la route barrée. Ils ont ensuite attaqué les agents de chantiers quand ceux-ci ont essayé de leur expliquer que la route était fermée et qu’ils ne pouvaient pas passer. (Voir ci-dessous les deux témoignages)

La campagne sera également déclinée sous forme de vidéo de sensibilisation mettant en scène Sophia, une jeune femme et maman très appréciée de son quartier, mais lorsqu’elle enfile son équipement de travail, les personnes autour d’elle et leur comportement changent. Cette vidéo sera diffusée sur les réseaux sociaux. Elle donnera également lieu à une affiche représentant Sophia dans son habit de tous les jours et en vêtements de travail. L’affiche et la campagne auront pour slogan : « Sur la route comme ailleurs, le respect s’impose ! » La campagne de la Sofico sera affichée durant tout le mois d’avril sur les 300 panneaux qui bordent les autoroutes et principales routes nationales de Wallonie.

Infos :

Site Sofico : https://sofico.org/fr/

Témoignages anonymisés :

Pierre, 52 ans :

« Il faisait nuit depuis plusieurs heures. Je travaillais sur un axe routier habituellement très fréquenté, qui avait dû être totalement fermé dans le cadre d’un chantier de réhabilitation. J’inspectais la réalisation des travaux en cours. Malgré la signalisation et les déviations mises en place, mon équipe et moi-même avons alors aperçu plusieurs véhicules qui avaient visiblement forcé le passage et qui s’approchaient au début de la zone de chantier. Certains conducteurs, en nous voyant, ont rapidement effectué un demi-tour. D’autres se sont arrêtés pour obtenir des informations. Nous leur avons expliqué qu’il était impossible de circuler sur la voirie. Qu’il en allait de la sécurité de mes collègues. Rien n’y a fait, malgré nos avertissements sur les dangers de leur présence, malgré notre invitation à faire demi-tour, certains occupants sont devenus agressifs. Ils nous ont insultés. Alors que je me tenais devant un des véhicules, le conducteur a décidé passer en force en accélérant, mettant ma vie en danger. Je me suis jeté sur le côté pour éviter d’être renversé. La voiture s’est ensuite arrêtée, le chauffeur est sorti pour m’agresser physiquement, en me poussant contre une machine de chantier. Son passager l’a rejoint, des coups de poings ont fusé vers moi. Heureusement, mes collègues sont intervenus afin d’écarter les agresseurs. Leur intervention a été décisive. Le véhicule et ses occupants ont fini par quitter les lieux, tout en nous menaçant de revenir équipés d’armes. Cette scène choquante s’est soldée, me concernant, par une incapacité de travail de plusieurs jours. Malgré cette épreuve, l’équipe a poursuivi son travail avec détermination pour achever le chantier, consciente de l’importance de son exécution. »

Sophia, 32 ans :

« Sur une voirie marquée par le va-et-vient incessant d’ouvriers, de véhicules et par le bourdonnement des machines, l’activité battait son plein. La chaussée était fermée à la circulation pour permettre de poser du tarmac sur la totalité de sa largeur. Responsable de la supervision de ces travaux, je m’assurais de leur parfaite exécution. Cependant, cette journée qui s’avérait assez banale, a pris un tournant inattendu lorsqu’une voiture s’est approchée. Alors qu’elle avait déjà pénétré dans le chantier soustrait au trafic, elle faisait mine de vouloir pénétrer dans la zone de travail. Les ouvriers présents ont tenté, une fois encore, de signaler aux occupants de la voiture que le passage était impossible. Leur tentative de communication est restée vaine. Une tension palpable s’est alors installée. Les occupants de la voiture, impatients et frustrés, ont décidé de forcer le passage, percutant malheureusement l’un des ouvriers. Le vacarme de la voiture s’est alors arrêté brusquement, laissant place à une scène de colère. Les portières se sont ouvertes violemment et les personnes à bord en sont sorties en proférant des insultes. La situation a rapidement dégénéré en agression physique envers notre équipe : coups, griffes, cheveux tirés, … Le tableau était chaotique. Ce n’est qu’à l’arrivée de plusieurs autres ouvriers que l’agression a pu prendre fin. Ensemble, nous avons réussi à calmer la situation, mettant un terme à cette violence inacceptable, subie sur notre lieu de travail. »

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