Apparu en Europe il y a une quinzaine d’années, le frelon asiatique s’installe progressivement en Belgique. Reconnaissable à son allure de grande guêpe sombre, cet insecte originaire d’Asie représente une menace pour la biodiversité, notamment les abeilles, mais inquiète aussi les citoyens. Que faut-il savoir pour mieux le repérer et s’en protéger ?
Le frelon asiatique (Vespa velutina) est légèrement plus petit que son cousin européen. Il se distingue par sa couleur orange et ses pattes jaunes.
Il construit deux nids successifs au cours de l’année.
- Au printemps, dès fin mars, la reine sort d’hivernation et édifie un premier nid, dit primaire, de petite taille. Celui-ci passe souvent inaperçu et peut être confondu avec un nid de guêpes.
- En été, dès juin, la colonie se développe et migre vers un nid secondaire : une sphère impressionnante, perchée à plus de dix mètres de hauteur dans les arbres, pouvant atteindre 80 cm de diamètre et abriter plusieurs milliers d’individus. L’ouverture du nid se situe sur le côté, à mi-hauteur.
Quels risques pour l’homme ?
Malgré sa réputation, le frelon asiatique n’est pas particulièrement agressif envers l’homme. Sa piqûre, bien que plus douloureuse que celle d’une guêpe, n’est généralement pas plus dangereuse. Le véritable risque survient à proximité d’un nid, où une attaque collective peut être déclenchée. La prudence impose donc de ne jamais approcher un nid.
En cas de piqûre, la réaction est le plus souvent bénigne : gonflement localisé et douleur temporaire. Toutefois, une consultation médicale s’impose si :
- La personne est allergique au venin (urticaire, difficultés respiratoires, vertiges, vomissements) ;
- La piqûre se situe dans la bouche, risquant d’obstruer les voies respiratoires ;
- Les piqûres sont multiples (au-delà de 20), ce qui peut entraîner une intoxication.
Que faire si vous découvrez un nid ?
La règle d’or est de ne jamais tenter de le détruire soi-même. L’opération est réservée aux équipes spécialisées, formées et équipées. Vous pouvez signaler le nid aux pompiers via ce formulaire (https://www.zohe.be/demande-dintervention-insectes) ou alors vous pouvez faire appel à différents professionnels (https://www.cra.wallonie.be/fr/carte-des-operateurs-frelon-asiatique) qui neutraliseront le nid en toute sécurité. Vous retrouverez également toutes les infos utiles sur le site de la Ville de Charleroi (https://www.charleroi.be/vivre/environnement-et-proprete/nos-animaux#553347-les-nuisibles-pigeons-rats-etc).
La piste des pièges
Il est à noter que l’éradication de cette espèce invasive est maintenant impossible. Toutefois pour limiter sa prolifération, la capture des reines fondatrices au printemps est une méthode privilégiée et essentielle. Des pièges sélectifs ou encore des dispositifs artisanaux réalisés à partir de bouteilles en plastique, peuvent être utilisés.
L’appât recommandé : un mélange sucré composé d’un tiers de bière, d’un tiers de vin blanc (qui repousse les abeilles) et d’un tiers de sirop (grenadine, cassis…). Ces pièges doivent être disposés à proximité des ruches ou sur les lieux de passage des frelons, sans contact direct avec les abeilles.
